mardi 31 mars 2009

Comment ne pas perdre son job


Je sais maintenant ce que sont les feijoas. Je me sens moins idiote! C’est une sorte de goyave, mais ils sont plus doux. Ce qu’il y a de cool dans ce travail c’est que nous sommes en plein air (j’adore ça, j’ai moins l’impression de travailler) et qu’on est bien traité.

Brenda, ma boss, nous donne des bonbons l’après-midi, pour la pause on est sûr d’avoir du thé ou du café (soluble, malheureusement). Samedi, la mère de Brenda nous a donné des cookies.

C’est parfois dur de cueillir des feijoas parce qu’il faut être sûr qu’ils sont bons, ni trop durs, ni trop petits.

J’ai eu des problèmes au début parce que, vraiment, je ne comprenais pas ce qu’on attendait de nous : je ne suis pas sensée les presser mais sans ça comment deviner si ils sont bons ?
Heureusement Daphne m’a dit de le faire, discrètement, et après je dois donner une petite pression sur la tige et s’ils ne partent toujours pas, je les laisse. Car ça veut dire qu’ils seront bons le lendemain.

C’est dur de ne pas toujours prendre le fruit alors qu’on le sent ferme mais je résiste !
En plus, ce qui est cool c’est qu’on nous demande si on vient travailler le lendemain : en fait, je pourrais dire un jour que je ne travaille que le matin et partir faire la fête !

Mais comme c’est de l’argent facilement gagné (le travail n’est pas si dur, l’ambiance est bonne, la « direction » nous traite bien), je crois bien que je pourrais tenir 5 semaines sans jour de repos !

Ca fait bizarre de se dire que je suis en vacances et de travailler tous les jours de la semaine mais c’est le bon moment pour gagner de l’argent (j’ai calculé plus de $3000, bien sûr, il faut retirer les $110 par semaine que me coûte mon hébergement et la nourriture).

Après, je me tâte : ou je vais dans l’île du sud (les billets d’avion sont très peu chers) ou je pars pour une île « exotique » comme Fidji.
Mais, le travail est assez exténuant : il faut sans arrêt se poser la question de savoir si les fruits sont mûrs ou pas. Pour ça, je préfèrerais presque cueillir des kiwis mais c’est trop dur pour une femme : on est payé à ramasser le plus de fruits possibles, la paie varie en fonction du poids des kiwis ramassés et les paniers font 15kg. Le rêve !

Parfois, le matin j’en ai ma claque : il faut se baisser, se lever, ramper sous les arbres et surtout oublier le moins de fruits possibles ! Je pensais vraiment être virée dès le début parce que je sentais Brenda anxieuse.

Mais en fait, dimanche soir, elle a téléphoné à Brian pour lui dire que Helena (une Allemande de ma chambre) était virée. Ca nous a fait un choc à toutes ! Parce qu’on a commencé ensemble, je pensais toujours faire équipe avec Helena. Apparemment, Helena ne faisait pas son travail assez sérieusement.

J’ai tellement souvent l’impression que mon travail craint ! Et on me garde ! Ce doit être une erreur ou je suis très chanceuse (ou assez maligne pour dissimuler mes bévues !).
De toute façon, pour être honnête, je me fous de travailler là ou pas. Parce que je me sens lésée : je ne suis pas encore allée à la plage (pas le temps), je n’ai pas encore péché, je n’ai pas encore vu de cascade…. Il y a tellement de choses à faire ici et je les manque toutes !

Si on me vire, je pourrais tout voir, prendre quelques jours et aller travailler dans un « packhouse ». Please, Brenda, sack me !
Mais, je ne suis pas sûre de le prendre aussi bien dans la vraie vie ! Ce qui est bien, c’est que je peux écouter ma musique : cueillir en écoutant les Beatles , les Red Hot, Emilie Simon (ça fait du bien d’entendre du français !), Nina Simone… Etre sous le soleil et écouter des chansons qu’on aime !

En plus, ça fait du bien de faire quelque chose de non intellectuel, ça permet de réfléchir à la suite de mon voyage.
Je m’amuse beaucoup avec Daphne, elle vient de Hollande mais est originaire du Sri Lanka. Le premier jour, on nous a demandé si on voyageait ensemble : 2 bronzées dans la même chambre ! On a bien rigolé de ça ! Et depuis, on arrête pas de rire ensemble ! On fait les folles et on s’en fout royalement des regards surpris de certains.
Ici, on a l'impression d'être en amis et c'est cool!

4 commentaires:

  1. Hello Flo,
    Accroche toi, je suis sûr que ca en vaut la peine... ne serait ce que pour les thunes, qui te permettront d'avoir l'esprit tranquille quand tu quitteras la plantation, ET surtout, qui te paieront les billets pour aller voir tout ce que tu rêves de voir !
    Biz biz

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  2. Le travail c'est la santé! Mets t'en plein les poches, et ensuite dépense tout en loisir, sur les diverses plages de sable blanc....arf ça donne envie...
    Flo on peut avoir des photos live de ces fameux feijoas stp ???? et de ta chambre et tout et tout?? Oui je sais je suis relou avec mes photos, mais ça met dans l'ambiance !
    Bonnes récoltes
    Bisous

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  3. Moi je veux bien une photo aussi !

    Surtout du passage où tu dis : "C’est dur de ne pas toujours prendre le fruit alors qu’on le sent ferme mais je résiste"...

    Parce que moi je visualise bien un truc, mais je suis pas sûre que ce soit ça...

    Hi hi ! Bisous Flo ! Bon courage !
    Résiste ! :)

    Capri Céfini

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  4. Tu dis "Parfois, le matin j’en ai ma claque : il faut se baisser, se lever, ramper sous les arbres"
    Mais penses, "Le plaisir, la joie d'être là"
    On pense a toi, et au plaisir que tu dois prendre.
    Big bisous, et @+
    Bom

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