samedi 9 mai 2009

Comment travailler dans un packhouse


La semaine dernière (vers la mi-avril) j’étais super contente : j’avais enfin un travail. J’ai travaillé dans une usine d’emballage de fruits deux jours, sauf que mon nom n’était plus dans la liste après ça !

Vous imaginez le choc ! Moi qui n’avais pas trouvé ça aussi dur que je pensais (peut-être à cause de mon expérience du travail à la chaîne à SERVAIR !), je n’étais plus dans leurs petits papiers !

J’ai fait le pied de grue des jours et des jours auprès de Brian car je ne comprenais pas ce qu’il se passait. Surtout que nous étions une dizaine dans ce cas !
Finalement, il semblerait qu’il y ait eu une erreur (enfin, c’est l’excuse que la responsable a donné à Brian !). Il y a deux lignes qui travaillent à la chaîne et le pire c’est que l’autre ligne a travaillé 17h jeudi. Peut-être qu’ils ne connaissent pas le concept de répartition des tâches chez Kerifresh (c’est la boîte où je travaille.)

Ici, c’est à se demander s’il y a une organisation derrière tout ça.
Mais, je survivrai. Après avoir passé quelques jours à ne rien faire (lever à 9h30 dans le pire des cas !), à part le jour où nous sommes allés pêcher à Opito Bay avec Daphne, Jan et Robin. Malheureusement, nous n’avons rien attrapé, seulement quelques petits poissons (ici, pour un PVT ça peut être risqué de se faire attraper avec des poissons qui n’ont pas encore atteint leur maturité !).

Puis, j’ai repris le travail vendredi à midi (jusqu’à 21h). Le travail consiste à regarder des fruits tomber dans des boîtes et à rejeter ceux qui ne sont pas bons. Ca va extrêmement vite parfois. Il faut faire très attention et surtout, il y a des gens dont le job est de vérifier les fruits. Bref, j’essaie de ne pas faire trop de bêtises.

Quels fruits ? J’ai fait des kiwis (verts et dorés) et des mandarines. Je n’avais jamais vu les kiwis dorés avant, apparemment ils sont destinés à l’Asie. C’est trop drôle quand on te demande de vérifier si des fruits que tu n’as jamais vus sont bons !

Quant aux mandarines, il y en a 3 genres : les bonnes qui partent pour l’exportation (là, il faut vérifier si les fruits ne sont pas cassés, s’il n’y a pas de marque, s’ils ne sont pas trop verts, au moindre problème il faut rejeter les fruits), les moyennes (là, on se fout des marques et des traces de chocs, ce qui compte c’est que les fruits ne soient pas trop verts et qu’ils ne soient pas cassés), puis les autres (on veut juste que les fruits ne soient pas cassés !). J’ai passé la journée d’hier à faire ça et c’est trop drôle de voir la vitesse à laquelle les critères changent et comment il faut s’y adapter !

Je crois bien que je ne pourrai plus manger de mandarine pendant un moment !
Le plus dur est de rester debout une dizaine d’heures. Heureusement, nous avons une pause toutes les 2h de 15 minutes et une pause pour manger de 30 minutes. Bien sûr, c’est à moi de ramener mon repas mais si un jour j’oublie, ils vendent des sandwichs.

Le jour où nous avons fini à 21h, ils nous ont offert le dîner. Je crois bien que c’est la loi !
Hier, c’était ma première journée de 12h. J’ai survécu et je suis prête à le refaire !
C’est trop drôle quand on regarde bien : on se retrouve ici à espérer travailler 12, 14, 17h dans une usine d’emballage (un travail qu’on ne ferait jamais à la maison !) pour ne gagner à la fin que $10 de l’heure (soit 4€ !). C’est mal payé, c’est plus dur que les boulots qu’on pourrait faire à la maison mais tout ce qu’on veut, c’est le faire le plus d’heures possibles. Et pourquoi ? Pour l’argent !

En plus, il ne faut pas tomber malade. Si on tombe malade, ils rayent ton nom de la liste et trouvent dans l’heure quelqu’un pour te remplacer ! Et c’est fini pour toi, tu n’as plus qu’à attendre que quelqu’un tombe malade ! Il faut être dans la liste sinon tu es condamné à passer des journées entières à ne rien faire.

Voilà, la situation pour les backpackers : des boulots mal payés, fatigants (ce n’est pas de tout repos de travailler 12h ni même de cueillir des kiwis à longueur de journée comme le font Robin et Jan) et aucune sécurité !

Mais, on en redemande car c’est l’argent qui nous servira à payer nos vacances ! J’avoue que ça m’ennuie parfois un tel système mais d’un autre côté, c’est de l’argent vite et facilement gagné. Pas besoin de savoir bien parler anglais ni même de stresser pour trouver ce type d’emploi, il y en a partout ici.

La situation n’est pas très équitable puisque nous sommes entre les mains d’un employeur qui peut décider à tout moment qu’il n’a pas besoin de toi et n’a même pas à fournir de justificatif. Mais d’un autre côté, on peut abandonner notre job avec la même facilité !
Bref, je ne ferai pas la révolution car j’ai un plan pour le futur proche !

Sinon, vous risquez d’avoir moins de nouvelles de moi ces jours-ci car je vais travailler beaucoup si je peux. Surtout que je suis sur la liste pour lundi ! Youpi !

5 commentaires:

  1. Bon courage Flo !!!
    Ca n'a pas l'air facile...
    Vivement ton "plan pour le futur proche" !!!

    Biz, on pense fort à toi,

    Capri

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  2. On pense à toi, amuses toi bien ! Et dis toi qu'il y a encore tout plein de boulot à faire : barmaid, assistante administrative, vendeuse de téléphone (!)...

    Biz biz

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  3. courage ma belle ,je pense a toi

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  4. Dur dur, mais la découverte c'est plus enrichissant que de stagner in French.
    Big bisous, et a plus de te lire

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  5. Perso, je suis tenté d'y aller tranquille en bossant dur avant d'y aller pour me faire vraiment plaisir une fois sur place... Et surtout, si je bosse sur place, que ce soit un boulot qui force à parler anglais !

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